Plus les mouches sont bêtes plus elles vivent longtemps, a affirmé mercredi un laboratoire suisse, qui suppose qu'une activité accrue du cerveau se paie en termes d'énergie vitale.
Deux professeurs du département d'écologie et évolution de l'Université de Lausanne (ouest), Tadeusz Kawecki et Joep Burger, ont découvert "une corrélation négative entre une amélioration des capacités d'apprentissage de la mouche et sa longévité", selon un communiqué de l'institution.
Les chercheurs, qui publient les résultats de leur étude dans la revue "Evolution", ont partagé en deux groupes une population de mouches provenant de la région de Bâle (nord).
Un groupe est resté à l'état naturel, un autre a été sélectionné en vue d'une amélioration de ses capacités d'apprentissage: pour doper l'intelligence de ces insectes, les chercheurs leur ont ainsi appris à associer une odeur de nourriture avec un goût, plaisant ou non, ou encore à lier un choc perçu en laboratoire avec une odeur précise.
Au bout de 30 à 40 générations, les savants ont ainsi produit des mouches qui apprennent mieux et mémorisent plus longtemps.
Or, l'expérience a montré que les mouches restées à l'état naturel présentaient une meilleure longévité (50 à 60 jours en moyenne) que celles du groupe sélectionné. "En d'autres termes, plus la mouche devient intelligente, moins longtemps elle vit", selon le communiqué.
Les chercheurs supposent que le vieillissement des mouches est accéléré par une activité neuronale plus soutenue qui crée des dégâts. "Cela expliquerait pourquoi les mouches, comme la plupart des autres animaux, n'ont guère développé leurs capacités neuronales", soulignent-ils.
Sachant que le cerveau consomme 20 à 25% de l'énergie des être vivants, on comprend que les animaux dotés d'un cerveau moins gourmand vivent plus longtemps, selon l'étude.
Deux professeurs du département d'écologie et évolution de l'Université de Lausanne (ouest), Tadeusz Kawecki et Joep Burger, ont découvert "une corrélation négative entre une amélioration des capacités d'apprentissage de la mouche et sa longévité", selon un communiqué de l'institution.
Les chercheurs, qui publient les résultats de leur étude dans la revue "Evolution", ont partagé en deux groupes une population de mouches provenant de la région de Bâle (nord).
Un groupe est resté à l'état naturel, un autre a été sélectionné en vue d'une amélioration de ses capacités d'apprentissage: pour doper l'intelligence de ces insectes, les chercheurs leur ont ainsi appris à associer une odeur de nourriture avec un goût, plaisant ou non, ou encore à lier un choc perçu en laboratoire avec une odeur précise.
Au bout de 30 à 40 générations, les savants ont ainsi produit des mouches qui apprennent mieux et mémorisent plus longtemps.
Or, l'expérience a montré que les mouches restées à l'état naturel présentaient une meilleure longévité (50 à 60 jours en moyenne) que celles du groupe sélectionné. "En d'autres termes, plus la mouche devient intelligente, moins longtemps elle vit", selon le communiqué.
Les chercheurs supposent que le vieillissement des mouches est accéléré par une activité neuronale plus soutenue qui crée des dégâts. "Cela expliquerait pourquoi les mouches, comme la plupart des autres animaux, n'ont guère développé leurs capacités neuronales", soulignent-ils.
Sachant que le cerveau consomme 20 à 25% de l'énergie des être vivants, on comprend que les animaux dotés d'un cerveau moins gourmand vivent plus longtemps, selon l'étude.